« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort
pour que vous ayez le droit de le dire. »
(Attribué à Voltaire par Evelyn Beatrice Hall)
Ce qui est formidable avec ceux qui revendiquent la tolérance c’est qu’ils n’en ont aucune ; ils ne tolèrent pas la moindre contradiction et ne supportent dans leur entourage que ceux qui glorifient leurs opinions. Car ils n’ont pas compris que la tolérance est forcément « mutuelle », et non à sens unique.
« La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon,
nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents. »
Bien souvent ce sont les mêmes qui prêchent pour l’intégration des différences ; mais dès que ces différences se font sentir, ils sont les premiers à exclure, car tout doit aller dans leur sens.
Et bien entendu, ils prêchent aussi la solidarité ; mais le jour où vous avez la moindre défaillance,
au mieux ils vous tournent le dos, au pire il vous appuient sur la tête pour vous enfoncer !
Je les aime beaucoup ?
Car il sont persuadés d’être dans le vrai !
Cependant, et comme je le dis souvent, pour être respecté, il faut être respectable.
Je sais c’est très difficile et j’essaye pour ma part, de faire de mon mieux en acceptant honnêtement les points de vue divers, quitte à en débattre, à la recherche d’une compréhension nouvelle ou d’une opinion synthétique.
« Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. »
ou
« Une once de pratique vaut mieux que des tonnes de discours. »
La vraie difficulté réside dans la confrontation avec ceux qui n’ont pas d’opinion propre ; car du coup selon eux, vous avez toujours raison (comprenez, vous avez toujours tort).
Ne vaut-il pas mieux prendre le risque d’avoir tort, que de ne pas s’exposer du tout ?
Certes, tout le monde n’est pas prêt à tendre la joue, car même s’il le revendique, nul n’est prophète en son pays !
« Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n’est pas impossible que tout le monde ait tort. »
L’exclusion est toujours engendrée par la peur de se perdre dans le point de vue de l’autre, qu’il ait tort ou raison, faute d’avoir le sien propre, qu’on ait tort ou raison.
Seule une saine confrontation, dénuée d’affect, permet de dégager une vérité, synthèse de ce qu’il y a de plus sain dans les divers points de vue.
Mais bien entendu, cette vérité ne vivra que jusqu’à la prochaine confrontation, qui dégagera, peut-être, une nouvelle vérité.
PS : l’auteur des citations, à l’exception de la première, sera immédiatement reconnu, bien sûr, par ceux dont je parle dans cet article, et qui les connaissent par coeur.