De mes rêves troublés, d’un sommeil agité,
D’envols érotiques et de pensées coupables,
Mon être tout entier émerge débonnaire.
Regardant dormir ton assassine beauté,
Dans la pénombre mes sens bien incapables,
Que ma bouche à ton oreille l’éveil suggère.
Soudain s’entrouvrent tes paupières encore closes,
Un frisson t’anime et tes yeux m’interrogent,
Quand sur la couche encore chaude ton corps s’étire.
Mes doigts dans tes cheveux s’aventurent et osent,
Mes mains nomades, n’en pouvant plus dérogent.
Ta peau caressante exaltant de chauds désirs.
L’âme étouffe aux courbes de ton anatomie,
Que ma langue, ô Dieu, à son secours se presse,
Délicieusement le creux de tes reins parcourt.
De volupté ton corps lascif est envahi,
Libéré de Morphée ton regard me délaisse
Et, détendu tel un arc, ton vit éclate au jour.
Heureux je te remercie
Eric Iankovsky (1999)