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Les français nouveaux migrants…

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Nous allons bientôt devoir trouver nous aussi, français, des terres d’asile politique.
Après les référendum bafoués, l’état d’urgence abusif, et les mesures que l’on propose de graver dans la pierre en les inscrivant dans la Constitution.

Suivons donc la logique :

La victoire probable d’un parti dit d’extrême droite aux futures présidentielles, annoncée par ses scores en progression, voudrait que les changements vers plus de démocratie et de bien être des citoyens s’accélère.
Que des mesures concrètes et efficaces soient mises en oeuvre en ce sens.

Au lieu de cela, nous sommes confinés, dans un repli sécuritaire, amorcé depuis les années 80 ; isolés dans la tour de babel des incompréhensions linguistiques dé-enseignées par une non-éducation nationale.

Ceux-là qui prêchent des vertus qu’ils sont incapables de mettre en oeuvre, devant un peuple apeuré par un gouvernement qui confond un nationalisme guerrier et un patriotisme valorisant, sans doute parce-que victimes eux aussi de l’inculture généralisée du pays.

Nous sommes bien dans la salle d’attente de la maternité d’une dictature.

Car si les soi-disant fascistes sont aux portes du pouvoir, les soi-disant démocrates, leur déroulent le tapis rouge et pourraient bien leur servir tous les outils nécessaires à l’exercice de leur pouvoir.

Alors oui, nous devrons sans doute chercher des terres d’asiles, mais, nos si pauvres talents, notre arrogance intrinsèque, notre ignorance des autres, de leurs coutumes et de leurs langues, pourraient bien poser le problème ; qui voudra de nous ?

Préparez-vous à faire des économies dans vos chaussettes (car les banques peuvent maintenant ponctionner vos comptes pour se renflouer après vous avoir floués) pour payer les passeurs, vendeurs de rêves impossibles vers des eldorados virtuels, que notre capacité au déni du réel, nous aidera à atteindre.

Sinon vous pouvez toujours acheter votre canot gonflable pour aller vivre des jours heureux, au Maroc, en Espagne ou au Portugal, entre autres, pays de nos immigrés d’hier.

O fortuna
Velut luna
Statu variabilis …

S’il reste quelques érudits, il trouveront au moins la suite, quant au sens, il faudra savoir au minimum de quelle langue il s’agit pour trouver un traducteur.

(Eric Iankovsky)

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