La flatterie est-elle une preuve d’amitié ?
“Tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute…” (Jean de la Fontaine)
Je suis toujours interloqué de constater que les amis ne vous disent (pour la plupart)
que ce qu’ils pensent que vous voulez entendre.
Or si vous leur demandez leur avis, c’est, en principe, que vous voulez le connaître.
Faites l’essai et vous verrez (mais je sais que vous l’avez déjà fait).
Ainsi, en est-il de l’emploi des mots (et vous savez l’importance que j’attache à l’acception des mots).
On le voit chez certains rappeurs/poêtes/journalistes…
Au prétexte que le mot sonne bien, il est utilisé vidé de son sens, au mieux, dans un sens
inexact, au pire.
L’ami, ou prétendu tel, ne devrait-il pas attirer l’attention sur cet emploi inexact.
Que nenni !
Pour peu que votre fréquentation ait un quelconque intérêt, il vous confortera dans votre
erreur.
Et vous continuerez donc d’employer ce mot à tort au risque de vous dévaloriser peu
à peu puisque vos idées ne serons plus véhiculées correctement.
Certes, votre manque de curiosité ou votre arrogance vous a conduit à ne pas rechercher
l’information, banalisant, de fait, votre expression.
Jusqu’au jour où votre ami flatteur/flagorneur, trouvera ailleurs un autre “corbeau au large bec”
Mais vous n’aurez déjà plus, et depuis longtemps, votre fromage !
Et si toutefois l’on est complice de l’idolâtre,
ça n’est plus Jean de la Fontaine qu’il faut citer mais Louis Ferdinand Céline :
“La merde a de l’avenir. Vous verrez qu’un jour on en fera des discours”.